Lorsque j’ai commencé l’informatique, les datacenters des entreprises où j’ai bossé étaient remplis de serveurs physiques. Depuis les dix dernières années et même avant, la tendance à bien changé et on virtualise beaucoup. Là ou avant j’avais 20 serveurs physiques, on peut facilement maintenant faire tenir ça sur deux serveurs physiques avec l’avantage de pouvoir faire facilement de la haute disponibilité et/ou de la répartition de charges pour beaucoup moins chère.
Quand ton prédécesseur s’est laissé déborder…
La virtualisation c’est bien, mais les hyperviseurs requièrent tout de même beaucoup de puissance et pour remédier à ça, on peut alors se tourner vers les containers et notamment Docker.
Alors non, pas de blague bizarre, un container on sait tous que c’est un gros caisson métallique qui permet de transport de marchandise. Mais là on est dans le monde informatique donc on va parler des containers dans une infrastructure informatique.
Si j’ai commencé à parler Virtualisation, c’est parce que les containers sont très proches des machines virtuelles. Le container est une enveloppe virtuelle regroupant tous les fichiers nécessaires à l’exécution des processus : code, runtime, outils système, bibliothèque et paramètres. Ils peuvent être utilisés pour exécuter des applications Linux ou Windows.
Vous comprendrez donc rapidement que cela représente un énorme avantage. Contrairement à la virtualisation, un conteneur n’embarque pas d’OS, il s’appuie directement sur celui du serveur sur lequel il est déployé. Un conteneur est donc beaucoup plus léger qu’une VM qui intégrerai un OS. La plupart du temps la volumétrie d’une machine virtuelle se mesurera en Go alors que sur un conteneur ce sera plutôt en Mo.
Illustration des différences entre conteneurs et virtualisation
On comprend donc l’intérêt du container, mais concrètement, comment ça fonctionne ? Comment utiliser un container ? Et bien pour ça il existe Docker, vous en avez peut être déjà entendu parlé ou vous l’utilisez même peut être déjà.
Docker c’est quoi ?
Quand on parle de container, on parle souvent de Docker.
Docker est une plateforme logicielle open source permettant de créer, de déployer et de gérer des containers d’applications virtualisées sur un système d’exploitation. Les services ou fonctions de l’application et ses différentes bibliothèques, fichiers de configuration, dépendances et autres composants sont regroupés au sein du container. Chaque container exécuté partage les services du système d’exploitation.
Initialement créé pour fonctionner avec la plateforme Linux, Docker fonctionne désormais avec d’autres OS tels que Microsoft Windows ou Apple macOS. On compte également des versions de la plateforme conçues pour Amazon Web Services et Microsoft Azure.
Avantage et Inconvénient de Docker
Docker ce n’est pas LA solution magique. Bien sûr, cette solution présente de nombreux avantages comme ceux cités plus haut. On pourra rapidement déployer de nombreux containers, mais également migrer ces containers très simplement. Cependant, il peut vite devenir compliqué de gérer des centaines de containers simultanément.
Pourquoi je parle de Docker ?
Je parle de Docker car je m’en sers de plus en plus, en tant qu’administrateur système on peut avoir besoin de docker pour la mise en place d’un environnement de test par exemple, mais il existe encore plein de façon d’utiliser Docker.
Par exemple, récemment j’ai installé Docker sur mon NAS Synology pour y ajouter un container qui contient le contrôleur Ubiquiti. L’avantage ici c’est que mon NAS tournant H24, j’ai mon contrôleur Wifi disponible à tout moment.
Cet article était surtout une introduction à Docker car je compte faire d’autre article sur les containers que j’utilisent et sur l’utilisation de Docker.
Administrateur Système et Autoentrepreneur depuis 2009 pour la société zerobug. Je partage mes connaissances, problèmes et solutions à travers articles ou tweets !
